UN JOUR DU PÉRIPLE DE DRIVE AGAINST MALARIA
Une journée du périple de Drive Against Malaria
Dans le sud-ouest du CAMEROUN : Nous sommes tôt dans la matinée, à peine cinq heures et quart. Nous aimons commencer la journée dans la véranda du campement DAM, avec une tasse de café soluble des Pays-Bas, à l'écoute du BBC World Service sur notre transistor. C'est la seule possibilité ici de rester au courant de ce qui se passe dans le monde ; pas moyen de capter un signal internet, c'est le luxe suprême ici.
Il fait encore calme à ce moment, et nous profitons intensément de cette quiétude, car d'ici quelques heures tout va s'agiter dans tous les sens. Aujourd'hui toutefois, sera un jour pas comme les autres.
Deux jeunes hommes, grands et robustes, apparaissent à cette heure matinale, entourant leur père. Il a l'air anorexique, troublé et pâle, une apparence inhabituelle pour un noir africain. Son fils m'interpelle, ses mains tremblent et il est si troublé que nous ne comprenons rien. L'autre jeune, Dennis, prend le relais. « Mon père ne se sent pas bien. » Nous mettons notre café de côté et demandons au papa de prendre place à notre table. Je prends sa main qui est brûlante. Nous rassurons ces hommes. « Ça va aller, nous allons regarder ce qui se passe ».

Le café est refroidi à présent, mais cela ne l'empêche pas d'être délicieux. Nous essayons de reprendre l'écoute de la BBC, mais à ce moment survient une maman. Nous la reconnaissons, elle était à une consultation que nous avons tenue dans un village de marais, à des dizaines de kilomètres d'ici. Entourée des lamentations de mères d'enfants malades et agonisants. Entourée des cris des pères, les voix fragiles des oubliés qui expriment leur détresse et leur chagrin pour la perte de leurs enfants et leur dénuement quasi total. Elle nous a rendu visite avec sa fillette, très gravement malade. La malaria s'était déjà fortement développée, pas loin d'arracher toute vie de son enfant.
Et maintenant elle se tenait devant nous. La sueur coulait de son visage, car elle avait dû parcourir une longue distance. Elle est très émotive, et nous nous attendons à ce qu'elle soit venue nous annoncer une mauvaise nouvelle. « I am a mother, I am a sister, I love my family and my country. Every child that dies is a loss for our country and our families. Thank you so much, that you people are here to help us.

Nous en restons sans voix. Le BBC World Service crépite toujours, et enchaîne avec un sujet sur les responsables PR des films d'Hollywood, mais cela ne nous atteint pas. Vite, encore un petit déjeuner de trois œufs sur le plat, après quoi nous vérifions une dernière fois les caisses de matériel médical. Nous roulons ensuite ensemble vers Meveo me Mbenge, un nouveau petit village niché dans les montagnes à près de 35 kilomètres d'ici, où les hommes ont été un jour forcés d'abandonner leur terre natale. Les maisonnettes, qui devaient laisser la place à des plantations d'huile de palme, ont été entièrement rasées. Mais ces gens peuvent à présent revenir, et les habitants essaient de reconstruire une nouvelle vie.
Malheureusement, il n'y a ici aucun système de soins de santé. La piste rocailleuse nous conduit le long de ruisseaux sinueux, jusqu'à une colonie. La piste s'arrête là. Des dizaines de mamans sont déjà là, assises, à attendre patiemment. Le drapeau de DAM est hissé et nous recevons un accueil chaleureux du chef traditionnel, Ndiko Fonderson Henry. Les tables d'examen sont dressées, Amandine et moi allons faire les consultations, Jacob et Joséphine inscrivent les mères et leurs enfants, et David et Esther dépistent les enfants présentant une fièvre dangereusement élevée. Ils seront traités en premiers. C'est énorme, mais nous faisons tout pour aider de notre mieux le flot de patients. Hélas, la malaria a frappé ici aussi, comme une bombe. Nous allons vite y apporter du changement.

Nous retournons au campement. Hormis le bruit du Land Rover sur le terrain sauvage, on entendrait voler une mouche. Nous écoutons ce « silence », le boomerang de pensées qui nous reviennent alors que nous les avions rejetées au loin. Nous réalisons l'immense besoin d'écouter les personnes que nous rencontrons. D'écouter l'appel à l'aide qui serait resté vain sans nos efforts.
Le lendemain matin, en route pour une nouvelle mission, nous rencontrons Dennis. « How is your father? » demandons-nous par la fenêtre du Land Rover. « He is much better, thank you, thank you » dit-il, en agitant ses deux bras avec exubérance, un large sourire sur son visage.

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